Une nouvelle avalanche a emporté ce samedi une femme de 44 ans en Savoie.
Elle skiait hors-piste, avec son conjoint et un ami qui, eux, sont indemnes.
Cela fait plusieurs jours que les autorités appellent les skieurs à la prudence, mais comment la pratique du hors-piste est-elle contrôlée ?
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LE WE 20H
Le PGHM appelle à la vigilance après plusieurs drames liés à des avalanches dans les massifs savoyards, très enneigés ces derniers jours. Dernier en date, ce samedi, avec la mort d’une femme de 44 ans sur le domaine skiable de la Norma, en Savoie, alors qu’elle skiait hors-piste, avec son conjoint et un ami qui, eux, sont indemnes.
Quelles étaient les conditions d’enneigement ?
À la Norma, comme dans la majeure partie du secteur, le risque d’avalanche, toujours indiqué par des drapeaux, était assez élevé, de 3 sur une échelle de 5. Et cela dure depuis plusieurs jours. Jeudi, déjà, les équipes de TF1 suivaient une patrouille du peloton de gendarmerie de Haute-Montagne de Modane, celui qui est intervenu ce samedi après-midi. « On a une neige qui a été travaillée par le vent, ce qui peut accroître encore davantage le risque d’avalanche, notamment par des plaques qui peuvent se former sous l’effet du vent », explique le lieutenant Jean-Vianney du Parc, commandant du PGHM dans le reportage ci-dessus. C’est précisément ce qui s’est passé ce samedi après-midi, à 2.500 mètres d’altitude, alors que la victime skiait hors-piste.
Quelles sont les règles pour le hors-piste ?
En France, le hors-piste n’est pas interdit. Mais il est conseillé d’être accompagné d’un professionnel et d’être muni d’un détecteur de victimes d’avalanche. Cet appareil, la skieuse de la Norma n’en était pas équipée, ce qui a compliqué les opérations de secours. La victime a été localisée au bout d’une heure avant d’être dégagée par six hommes du PGHM de Modane, arrivés rapidement sur les lieux par hélicoptère. La skieuse n’a pas pu être ranimée malgré les premiers secours.
Quelle prise en charge ?
La prise en charge par les secours peut coûter très cher. En principe, la mobilisation du PGHM ou des équipes cynophiles relève du service public. Elles sont gratuites pour les victimes et donc financées par le contribuable. Mais pour les interventions de grande ampleur, cela ne suffit pas. « En complément de cet engagement du service public, un secours, lorsqu’on engage des hélicoptères privés, peut facilement atteindre des sommes de 6.000, 8.000, 10.000 euros », avance Eric Viallet, président de l’ADSP. Les secours interviennent plusieurs milliers de fois par an en montagne : des plus petites blessures aux opérations de grande envergure.
Depuis le début de l’année, au moins 14 personnes ont trouvé la mort en France dans des avalanches, selon l’Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches (ANENA).