L’occasion était inespérée pour Alice Weidel. Pendant une heure et quart, jeudi 9 janvier, la candidate du parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD) à la chancellerie a bavardé en direct avec Elon Musk, milliardaire américain et proche conseiller du président élu Donald Trump, sur son réseau social X, exposant ses vues, ses approximations et ses contre-vérités sans aucune contradiction. Une visibilité exceptionnelle pour un parti marginalisé sur la scène politique allemande, malgré sa position très favorable dans les sondages, qui le créditent d’environ 20 % des intentions de vote en février.
L’intérêt que porte Elon Musk à l’AfD depuis quelques semaines est, pour elle, une bénédiction, ce dernier apportant une exposition et un vernis de crédibilité, notamment économique, à une formation désorganisée, dénuée de moyens financiers, et régulièrement menacée d’interdiction. Elle abrite, en outre, une frange d’élus coutumiers de propos provocateurs et révisionnistes sur le nazisme, dont plusieurs ont été condamnés pour incitation à la haine.
Il vous reste 85.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.