Maryam et Ihsan (elles n’ont pas souhaité donner leur nom, comme toutes les personnes citées par leur prénom) ne quittent plus les blousons de baseball qu’elles ont reçus à la cérémonie de remise des diplômes de fin d’études dans leur lycée privé de Riyad. L’une y a cousu un drapeau palestinien avec une colombe, la seconde une carte de la Palestine découpée dans le tissu d’un keffieh. Sur la Tahlia, une grande avenue de la capitale saoudienne où les jeunes viennent déambuler le soir, à pied ou en trottinette électrique, personne ne prête attention aux discrets signes de soutien qu’arborent les deux Palestiniennes de 17 ans.
« On condamne le génocide à Gaza et l’occupation de la Palestine depuis 1948. Tous les Saoudiens de notre lycée soutiennent notre cause, dit Maryam, issue d’une famille originaire de Naplouse, une carte de la Palestine en plaqué or pendue au bout de sa chaîne. On peut exprimer notre solidarité avec la Palestine tant qu’on ne sort pas un drapeau palestinien ou un keffieh… Les drapeaux étrangers sont ici interdits. Il ne faut pas faire d’agitation mais les gens donnent, en revanche, beaucoup d’argent pour soutenir les Gazaouis. »
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