Trois hommes, dont un ancien sommelier, ont été interpellés la semaine dernière en région parisienne.
Ils sont soupçonnés d’avoir dérobé près de 1000 bouteilles de vin dans deux restaurants.
Les trois suspects ont été placés en garde à vue : l’un d’eux a partiellement avoué, il risque trois à cinq ans d’emprisonnement, 45.000 euros d’amende pour vol et 375.000 euros pour recel.
Stupeur dans un restaurant parisien. Au moins d’octobre, plus de 700 bouteilles de vin y ont été dérobées, et l’addition est salée, avec 60.000 euros de perte. Trois mois plus tôt, c’était déjà le même scénario dans un établissement au sud de la capitale : une centaine de bouteilles s’étaient volatilisées pour un montant cette fois de 4500 euros. Les enquêteurs en retrouvent alors une partie sur un site de revente. Très vite, ils font le lien entre les deux affaires, situées à seulement quelques kilomètres l’une de l’autre.
Des grands crus revendus sur Internet
Le premier réflexe pour la police est de dresser la liste des employés. « Il faut quand même des personnes qui ont une certaine connaissance, déjà de la présence de ces bouteilles de valeur, et puis qui connaissent aussi la valeur des bouteilles« , explique Yann Khadri, délégué départemental Unsa Police. Dans cette affaire justement, les deux principaux suspects, un ancien sommelier du restaurant parisien, déjà soupçonné de vol, et son ami et ancien collègue serveur. Ce dernier était en lien avec un receleur, celui-là même qui revendait les bouteilles sur internet. Les grands crus peuvent être reconnus, retrouvés, grâce à certains détails.
« Sur des grands crus, on va être sur des tirages beaucoup plus limités. On peut voir que la bouteille est numérotée, donc là on est sur des tout petits tirages, et puis vous avez le fameux numéro de lot qui se trouve derrière également, qui permettra d’identifier la bouteille », explique Mathieu Poirault, agent commercial en spiritueux. Les trois suspects ont été placés en garde à vue. L’un d’eux a partiellement avoué les faits. Il risque 3 à 5 ans d’emprisonnement, 45.000 euros d’amende pour vol, 375.000 pour recel.