Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique (CNM), quitte son poste. Celui qui a veillé aux destinées de ce tout jeune établissement public, né en 2020 de la fusion du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz avec quatre associations du secteur de la musique, a appris qu’il ne sera pas renouvelé pour le second mandat qu’il briguait alors que le sien s’est achevé fin décembre 2024. Le conseiller d’Etat, qui fut aussi directeur général adjoint de l’Opéra national de Paris jusqu’en 2019, précise au Monde que « le président de la République et la ministre de la culture ont décidé de donner une nouvelle impulsion et donc une nouvelle présidence au CNM ». Au moment précis de ce futur changement de gouvernance, et alors que le nom de son remplaçant n’a pas été rendu public, la Cour des comptes publie, vendredi 17 janvier, son premier rapport sur le CNM.
Premier constat, la création de ce nouvel opérateur de l’Etat en faveur de la musique – dont la naissance avait été envisagée dès 2007 – est intervenue « au moment où la crise de la musique enregistrée s’estompait avec l’essor des revenus du streaming ». Mais surtout, dès son installation, « le CNM a été percuté par la crise sanitaire » due à l’épidémie de Covid-19 qui a plongé la filière dans l’inconnu avec la fermeture des salles de spectacles et l’annulation des festivals, relève le rapport.
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