Dans le cadre de sa lutte contre l’immigration clandestine, Donald Trump a promis lors de son investiture de désigner le groupe Tren de Aragua comme « terroriste ».
Avec ses quelque 5000 membres, le puissant gang vénézuélien se consacre aujourd’hui aux meurtres sur contrat, au trafic de drogue, ou encore à la traite des êtres humains.
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Donald Trump officiellement investi 47ᵉ président des États-Unis
Une mesure choc pour lutter contre les cartels de la drogue et l’immigration clandestine. Donald Trump a promis, lundi 20 janvier, jour de son investiture en tant que 47ᵉ président des États-Unis, de désigner le gang vénézuélien Tren de Aragua comme un « groupe terroriste ». « Parmi les décrets que je signerai aujourd’hui, nous allons aussi désigner les cartels comme des organisations terroristes étrangères », a-t-il déclaré dans son discours inaugural, peu après sa prestation de serment. Qu’est-ce que ce puissant gang, jusque-là peu connu du grand public ? On fait le point.
Tren de Aragua est une organisation redoutée d’origine vénézuélienne, qui sème la terreur dans plusieurs pays du continent américain. Le groupe criminel est né « il y a environ 12 ou 14 ans » d’un syndicat qui contrôlait un tronçon en construction du chemin de fer traversant l’État vénézuélien d’Aragua, détaille le professeur de criminologie Luis Izquiel à BBC Mundo. « Ses membres ont extorqué des entrepreneurs, et vendu des emplois sur des chantiers de construction », développe l’expert.
Certains de ces individus se sont ensuite retrouvés dans la prison vénézuélienne de Tocorón, également située à Aragua. Comptant quelque 5000 membres, le groupe criminel se consacre aujourd’hui à l’extorsion, aux meurtres sur contrat, au trafic de drogue, à la prostitution, à la traite des êtres humains et même à l’exploitation minière illégale.
Donald Trump compte invoquer une loi de 1798
Donald Trump a dit vouloir invoquer une loi de 1798 sur la présence d' »ennemis étrangers » sur le sol américain. Le but ? Ordonner au gouvernement « d’utiliser l’immense pouvoir des forces de l’ordre fédérales et étatiques pour éliminer la présence de tous les gangs et réseaux criminels étrangers qui commettent des crimes dévastateurs sur notre sol », a-t-il martelé. Selon un haut responsable de l’administration entrante, la mesure vise en particulier deux gangs : le vénézuélien Tren de Aragua et le salvadorien MS-13.
Cette mesure s’inscrit dans la rhétorique anti-migrants adoptée par Donald Trump tout au long de sa campagne. En septembre, le Texas avait désigné Tren de Aragua comme « groupe terroriste », alimentant l’argumentaire de Donald Trump selon lequel de nombreux migrants arriveraient aux États-Unis après avoir été libérés des prisons d’Amérique latine. Le Venezuela « a libéré des prisonniers à une seule condition : ‘Vous quittez le Venezuela et ne revenez pas' », avait affirmé Mike Banks, principal responsable de la gestion des frontières du Texas, lors d’une conférence de presse.
Ce lundi, Donald Trump a promis de lutter contre une « invasion » de clandestins aux États-Unis, s’apprêtant également à décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique.