Tous deux conçus pour capitaliser au long cours dans un cadre fiscalement allégé, « le PER et l’assurance-vie ont des caractéristiques davantage cumulables qu’opposables », estime Igor Ivanoff, responsable du développement commercial de l’écosystème d’associations d’épargnants ASAC-Fapes.
Pourtant, s’il faut faire un choix, les professionnels penchent à l’unanimité pour l’assurance-vie qui, un temps distancée par le Livret A et les produits de trésorerie (comptes à terme, livrets bancaires, etc.), a retrouvé cette année son statut de placement préféré des Français. « L’assurance-vie demeure de loin leur premier produit d’épargne, avec un en-cours atteignant 1 977 milliards d’euros, fin septembre, et une dynamique de collecte très soutenue depuis le début de l’année », confirme Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Face au plan d’épargne-retraite (PER), l’assurance-vie l’emporte pour plusieurs raisons.
La première, c’est la disponibilité. Cette épargne multiprojets qui, outre générer un complément de revenus pour la retraite, peut servir divers objectifs (se constituer un capital pour rénover sa maison, faire un grand voyage, aider ses enfants, etc.) est récupérable à tout moment moyennant une fiscalité douce, puisque seuls les intérêts générés sont imposés à un taux forfaitaire variable selon l’ancienneté du contrat, la date de versement des primes et les montants détenus.
Le PER, lui, est bloqué jusqu’à la retraite, sauf exceptions (décès du conjoint, invalidité, liquidation judiciaire, achat de sa résidence principale, etc.).
La seconde, c’est l’offre financière. Théoriquement, l’assurance-vie et le PER sont l’un comme l’autre ouverts sur une très large palette d’options financières qui, du fonds en euros (garanti à tout moment par l’assureur) aux marchés actions les plus pointus, en passant par l’immobilier, l’obligataire à haut rendement ou le « private equity », permet de couvrir toute la gamme de prise de risque.
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