On ne fera pas dire au nouveau ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, François Rebsamen, que ne pas écouter les élus locaux fut une erreur du macronisme. « Je ne suis pas là pour faire le procès du passé, mais pour me tourner résolument vers l’avenir », argue-t-il. La mise à l’écart des corps intermédiaires et les relations orageuses qu’Emmanuel Macron a entretenues avec les élus locaux ont pourtant marqué ses sept années au pouvoir. Tout juste François Rebsamen finit-il par concéder : « Nous n’avancerons que dans le dialogue et l’écoute. »
La méthode du nouveau ministre tient en trois mots : « écoute, concertation, décision ». Et il n’a pas mis longtemps à la mettre en œuvre. La présidente de l’association d’élus Régions de France, la socialiste Carole Delga, a en effet peu apprécié de recevoir le texto un rien lapidaire que le ministre de l’économie, Eric Lombard, lui aurait envoyé, mercredi 15 janvier : « Ça ne va pas être possible. » Le gouvernement n’entendait pas reprendre dans son projet de budget un dispositif, pourtant voté par le Sénat début décembre 2024, qui devait doter les régions de 500 à 700 millions d’euros pour financer les transports en commun. Une réponse « pour le moins cavalière », s’est énervée la présidente socialiste de l’Occitanie, qui a décidé d’annuler sa participation a une visite officielle, à Toulouse, le lendemain, de la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
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