Les conséquences des premières mesures prises par le nouveau président américain concernant les migrants souhaitant entrer aux Etats-Unis par la frontière avec le Mexique sont déjà perceptibles dans le pays voisin, depuis l’investiture de Donald Trump, lundi 20 janvier. Les chaînes de télévision mexicaines ont montré des personnes migrantes qui tentaient d’entrer légalement aux Etats-Unis, en larmes alors qu’elles sont bloquées aux postes-frontières.
La fin de l’application mobile CBP One, créée par l’administration Biden pour demander l’asile aux Etats-Unis, touche déjà 30 000 personnes, qui avaient obtenu le droit d’entrer sur le territoire américain jusqu’au 15 février. La police des frontières américaine (CBP) a, d’autre part, annulé les 240 000 autres demandes d’asile déposées depuis le territoire mexicain. A Mexico, les migrants qui attendaient depuis des mois la réponse à ce sésame se disent, eux aussi, désespérés.
En fin de journée, lundi, Donald Trump a signé un décret rétablissant le programme Remain In Mexico (« reste au Mexique »), créé lors de son premier mandat. Dans la pratique, cela signifie que ces 270 000 candidats à l’asile devront attendre au Mexique que leur requête soit examinée par la justice américaine. « Le retour de cette politique est une très mauvaise nouvelle. Non seulement elle viole les principes du droit des réfugiés, mais elle les oblige à rester dans un pays dangereux. L’immense majorité des migrants qui ont dû rester au Mexique lors du premier mandat de Trump ont connu des épisodes de violence, et très peu ont obtenu le droit d’asile », rappelle Eunice Rendon, qui coordonne l’ONG Agenda Migrante au Mexique.
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