Olivier Faure a-t-il lu Sun Tzu ? « Ne vous contentez pas de quelque petit avantage ou d’une demi-victoire, ce pourrait être une amorce pour vous défaire entièrement », professe le général chinois dans L’Art de la guerre. Le patron du Parti socialiste n’entend en tous les cas pas s’arrêter aux premières concessions qu’il a obtenues de François Bayrou au moment de la déclaration de politique générale. Il espère en arracher d’autres avant le 30 janvier, date de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances pour 2025.
Ainsi la cruciale négociation sur le budget entre le gouvernement et le Parti socialiste, qui semblait achevée, est-elle repartie de plus belle. Une première réunion formelle s’est tenue mercredi 22 janvier au soir entre les parlementaires socialistes spécialistes des finances et les directeurs des cabinets des ministres Eric Lombard (économie et finances) et Amélie de Montchalin (comptes publics).
Le message des socialistes est clair. Sans gestes supplémentaires du gouvernement, ils se disent prêts à faire tomber le gouvernement lorsque celui-ci essaiera de faire adopter son budget, en recourant à l’article 49.3 de la Constitution. « En l’état actuel du texte, les socialistes voteront la censure, met en garde Philippe Brun, le chef de file des députés PS sur le budget. Il reste une semaine pour obtenir un accord. »
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