Quatre individus seront jugés en mars pour leur participation à un important trafic de vol de voitures de luxe dans le Grand Ouest.
Plus de 70 véhicules ont été volés en trois mois dans la région.
Le tout orchestré par un détenu depuis sa cellule.
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LE WE 20H
Leur mode opératoire était bien rodé. En Bretagne, un gang de voleurs de voitures de luxe a été démantelé, alors qu’il sévissait dans le Grand Ouest. En trois mois, ils sont soupçonnés d’avoir dérobé 76 véhicules, toujours en pleine nuit. « Ils n’ont pas fait de bruit, ils ont réussi à fracturer le garage sur le côté, ils sont rentrés, ils ont pris les clés, ils sont partis », témoigne un habitant de la commune de La Mézières, en Ille-et-Vilaine, dont le voisin s’est fait subtiliser sa voiture récemment.
Dans la localité d’Ille-et-Vilaine, ce vol n’est pas isolé. Il y a un mois, Sylvain Selon a été victime des malfrats alors qu’il dormait. « Ils sont entrés, ils ont cassé le barillet, ils ont ouvert juste la poche de mon blouson et n’ont volé que la clé de la voiture, même pas le porte-monnaie où il y avait l’argent. Ils sont partis dans la foulée, ils avaient ce qui leur fallait », raconte-t-il dans le reportage en tête de cet article.
Des véhicules utilisés comme « go fast »
Tous les vols semblent avoir été commis par un même réseau. Lundi 20 janvier, trois individus ont été interpellés en Ille-et-Vilaine. Selon les premiers éléments de l’enquête, ces trois jeunes subtilisaient les véhicules selon un mode opératoire bien précis, toujours de nuit, le tout orchestré par une commanditaire depuis sa cellule de prison avec la participation de recéleur. « Il s’agit d’individus déjà connus, très mobiles, assez aguerris, jeunes », détaille le colonel Cyril Martin, commandant de la section de recherches de Rennes.
Les vols se réalisaient sur commande, passées parfois par les réseaux sociaux. Les voleurs revendaient ensuite les voitures de luxe à des réseaux impliqués notamment dans le trafic de stupéfiants à Rennes, Nantes et Paris. Les véhicules étaient ensuite souvent utilisés par les trafiquants pour des go fast, des convois pour transporter de la drogue. Les cinq hommes, la plupart placés en détention provisoire, seront jugés en mars prochain.