La Corée du Nord a testé, samedi 25 janvier, des missiles de croisière stratégiques lancés depuis la mer, a annoncé, dimanche 26 janvier, l’agence de presse d’Etat KCNA, ajoutant que les missiles avaient atteint leur cible avec « précision ».
« Les moyens de dissuasion des forces armées de la République populaire démocratique de Corée [RPDC] sont perfectionnés de manière plus approfondie », a déclaré le leader nord-coréen, Kim Jong-un, qui assistait aux tests samedi, selon l’agence.
Les missiles ont atteint leurs cibles après une trajectoire elliptique de 1 500 kilomètres, a fait savoir la même source, ajoutant qu’il n’y avait « pas d’effet négatif sur la sécurité des pays voisins ».
Ce test d’armements stratégiques nord-coréens est le premier depuis le retour à la présidence américaine de Donald Trump lundi. Peu avant la cérémonie d’investiture, la Corée du Nord avait tiré plusieurs missiles balistiques de courte portée.
« S’opposer aux Etats-Unis »
Donald Trump, qui avait eu plusieurs rencontres avec le leader nord-coréen lors de son premier mandat présidentiel, a déclaré dans une interview diffusée jeudi qu’il s’efforcerait à nouveau de reprendre contact avec Kim Jong-un, qu’il a qualifié de « type intelligent ».
Les relations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, qui restent techniquement en guerre depuis leur conflit armé de 1950-1953, sont de leur côté à un plus bas depuis des années.
L’agence KCNA a ainsi diffusé un communiqué du ministère nord-coréen des affaires étrangères critiquant Séoul et Washington pour avoir conduit des exercices militaires conjoints en janvier. Ces exercices « soulignent combien la RPDC doit s’opposer aux Etats-Unis avec les contre-mesures les plus sérieuses », a estimé le ministère nord-coréen. « C’est la meilleure manière de faire avec les Etats-Unis », a ajouté la diplomatie de Pyongyang. De tels exercices suscitent régulièrement la fureur de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, qui les voit comme des préparatifs pour une invasion.
La Corée du Nord a testé en octobre 2024 ce qu’elle a décrit comme son missile balistique intercontinental le plus perfectionné. Selon les services de renseignement américains et sud-coréens, Pyongyang a également envoyé des milliers de soldats en Russie pour soutenir la guerre menée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.