Une étude publiée ce mardi 28 janvier détaille l’impact du changement climatique dans les incendies à Los Angeles (États-Unis).
D’après les chercheurs, « les conditions chaudes, sèches et venteuses » augmentent la probabilité de feux de forêt dans la région.
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Les incendies de Los Angeles (États-Unis) aggravés par le changement climatique ? C’est la conclusion d’une étude publiée ce mardi 28 janvier par la World Weather Attribution et réalisée par une trentaine de chercheurs spécialistes des feux de forêt en Europe et outre-Atlantique. D’après ces travaux, les conditions dans la région de Los Angeles, qui ont rendu propice la diffusion de tels incendies, sont bien provoquées par le changement climatique.
« Le changement climatique a accru le risque des incendies de forêt dévastateurs », affirme Clair Barnes, chercheuse à l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) et citée dans l’étude. Selon elle, avec le changement climatique, la sécheresse est de plus en plus fréquente en hiver. « Cela augmente le risque qu’un incendie se déclare pendant les vents forts, qui peuvent transformer de petits incendies en feux de forêt. »
La Californie va devenir encore plus chaude et sèche
La Californie va devenir encore plus chaude et sèche
Clair Barnes, chercheuse à l’Imperial College de Londres
Dans le détail, les chercheurs ont analysé l’impact du changement climatique sur 90 événements extrêmes partout sur la planète. Ils sont parvenus à la conclusion « qu’en raison du réchauffement causé principalement par la combustion du pétrole, du gaz et du charbon », la chaleur, la sécheresse et le vent qui alimentent les incendies sont désormais « 35% plus probables ». « Ces conditions propices aux incendies augmenteront encore de 35% si le réchauffement atteint +2,6°C, ce qui est prévu d’ici à 2100 », avertissent-ils.
L’absence de pluie est également en cause dans les incendies à Los Angeles. Et l’impact de l’être humain dans les transformations de la planète n’est pas à négliger, affirment les auteurs. « De faibles précipitations d’octobre à décembre sont 2,4 fois plus probables par rapport au climat préindustriel », illustrent-ils. Autant d’éléments qui provoquent 23 jours supplémentaires de conditions propices aux incendies chaque année.
« Sans une transition plus rapide vers l’abandon des combustibles fossiles qui réchauffent la planète, la Californie va continuer de devenir plus chaude, plus sèche et de se transformer en un véritable enfer », alerte encore Clair Barnes. Pas sûr que cela s’arrange avec le temps : sur décision de Donald Trump, les États-Unis sortiront officiellement de l’accord de Paris le 27 janvier 2026. Un an après les incendies de Los Angeles.