Le rapport d’étonnement est demandé dans certaines entreprises aux nouveaux salariés à la fin de leur période d’essai.
Il consiste à rendre compte de ses premiers pas dans une société.
Il est aussi bien utile à la direction qu’à l’employé.
En entreprise, le rapport d’étonnement fait son petit bonhomme de chemin et séduit de plus en plus les employeurs. Appelé « fresh eyes feedback » en anglais, il consiste à offrir aux sociétés un œil neuf sur les pratiques internes. Le rapport est réalisé par de nouvelles recrues, bien souvent à la fin de leur période d’essai. Elles peuvent ainsi rendre compte des bonnes, et moins bonnes, pratiques en entreprise.
Le rapport d’étonnement est utile à trois titres. Tout d’abord, il vous permet, en tant que salarié, de démontrer votre esprit critique et d’analyse. Par ailleurs, en relevant des points d’amélioration et leurs solutions, vous prouverez votre valeur et votre attachement à réussir au sein de la société. Enfin, il peut être utilisé par le manager, le DRH ou le dirigeant pour changer certaines habitudes ou pratiques.
Les sujets à évoquer dans son rapport d’étonnement
Pour formuler son rapport d’étonnement, il se peut que votre entreprise vous fournisse un mode d’emploi à respecter. Si ce n’est pas le cas, il faut se poser un certain nombre de questions. Tout d’abord, intéressez-vous à la phase d’accueil de votre arrivée au sein de la société qui correspond aux deux premières semaines. Ainsi, interrogez-vous sur ce que vous avez pensé de votre intégration (prise de poste) et en particulier de votre jour d’arrivée. Comment vous êtes-vous senti durant les deux semaines qui ont suivi ? Qu’avez-vous pensé des conditions de travail, que ce soit en termes de locaux, d’environnement et d’équipements de protection ? En outre, avez-vous eu votre matériel rapidement ? Vous l’aurez compris, vous devez répondre à un certain nombre d’interrogations que vous pouvez vous poser.
De même, gardez bien en tête qu’il faut aussi évoquer ce que vous avez pensé de votre travail dans la période qui a suivi celle d’intégration. Demandez-vous si vous avez bien saisi les finalités de votre poste et les activités dont vous avez la charge. Enfin, il faut bien penser à livrer vos impressions quant à votre direction de rattachement. Précisez ce qui vous a plu, déçu et ce que vous pensez qu’il est possible d’améliorer. Soyez force de proposition !
Bien évidemment, n’attendez pas le dernier moment pour travailler sur votre rapport d’étonnement. Si la rédaction du document peut être finalisée à l’issue de votre période d’essai, il vaut mieux prendre des notes au fur et à mesure.
Comment dois-je restituer mon rapport d’étonnement ?
Le rapport d’étonnement peut faire peur. Et pour cause, on vous demande de faire un premier retour d’expérience alors que vous n’avez que quelques semaines ou mois au sein de la société. En outre, la forme peut varier. Certains managers attendent une réponse informelle. Il vous faut alors prévoir un temps d’échange avec votre responsable pour expliquer le contenu de votre rapport. D’autres attendent un vrai document récapitulatif. Il faut alors, si la longueur n’est pas précisée, revenir sur tous les aspects de la société, aussi bien sur le fond (tâches effectuées) que sur la forme (relation professionnelle avec supérieur et collègues, communication…), en deux ou trois pages.
Par ailleurs, d’autres employeurs préfèrent que les nouveaux salariés répondent à un questionnaire en ligne. Cette méthode est particulièrement utile dans le cas des grandes entreprises qui peuvent analyser l’ensemble des réponses et donc adapter la réponse aux retours des employés. Enfin, un grand oral peut également être demandé pour rendre le rapport d’étonnement et sa restitution plus vivants.