L’affaire avait ému jusqu’à Cannes. En mai 2023, le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand avait eu la surprise d’apprendre que la subvention annuelle octroyée par la région Auvergne-Rhône-Alpes passait de 210 000 à 100 000 euros, soit une baisse représentant 8 % de son budget.
Déjà ébranlée par la crise liée à la pandémie de Covid-19 et l’inflation, Sauve qui peut le court-métrage, l’association organisatrice de la manifestation, la plus importante au monde consacrée à cet art, dont la 47e édition débute vendredi 31 janvier, n’avait réussi à finir à l’équilibre que grâce à un soutien privé exceptionnel venu à la rescousse. « Le budget alloué à la culture et au patrimoine est sanctuarisé depuis mon arrivée en 2021, mais nous avons décidé de mieux répartir les aides entre les métropoles et les territoires ruraux qui ont moins de possibilités de financement », justifie Sophie Rotkopf, vice-présidente de la région déléguée à la culture et au patrimoine.
La coupe, maintenue en 2024 malgré la mobilisation de nombreuses personnalités du cinéma rappelant l’importance du court-métrage pour l’industrie du long, n’a pas été sans conséquence. Alors que, depuis les années 1990, le festival proposait douze programmes nationaux et quatorze internationaux, chacun comptant environ cinq courts-métrages en compétition, seuls dix programmes nationaux et douze internationaux ont été projetés l’année dernière. Et le prix de la place a été haussé de 4 euros à 4,50 euros.
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