Cette ancienne colonie du Danemark, peuplée de 57 000 habitants pour 2,2 millions de kilomètres carrés, est l’une des rares régions inexploitées de la planète. Outre ses formidables réserves en terres rares, sa position est rendue éminemment stratégique par la fonte des glaces qui s’accélère. La convoitise américaine, maintes fois exprimée par Donald Trump, n’est cependant pas nouvelle. Washington dispose déjà d’une importante présence militaire sur l’île.
Des prétentions américaines de longue date
1721 : le Groenland devient une colonie de peuplement danoise.
1867 : les Etats-Unis achètent l’Alaska à la Russie et commencent à percevoir le Groenland et l’Islande comme de potentiels territoires américains.
1868 : selon un rapport du département d’Etat, l’acquisition du Groenland pourrait contraindre le Canada à rejoindre les Etats-Unis.
1910 : par l’intermédiaire de Maurice Egan, leur ambassadeur à Copenhague, les Etats-Unis proposent au Danemark des territoires situés aux Philippines, en échange du Groenland et des Indes occidentales danoises. En vain.
1917 : dans le cadre du traité des Antilles danoises, Washington achète les îles Vierges à Copenhague et reconnaît la souveraineté du Danemark sur le Groenland.
1933 : la Cour internationale de justice de La Haye règle le conflit de souveraineté entre le Danemark et la Norvège : le Groenland est danois.
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