Virage sur l’aile pour les promoteurs de l’élevage d’insectes. Coup sur coup, deux étoiles montantes de cette nouvelle galaxie du monde agro-industriel ont perdu de leur éclat. La chute la plus brutale a été celle d’Ynsect, placée en procédure de sauvegarde à l’automne 2024. Un temps brillante foodtech, emblème de l’innovation française, courtisée par les investisseurs prêts, comme de bonnes fées, à déverser 360 millions d’euros dans son berceau, elle a glissé dans le fossé de la réalité. Asphyxiée avant d’avoir prouvé sa rentabilité.
Même constat pour son concurrent Agronutris, plombé par sa dette, contraint également à passer devant le tribunal de commerce, en janvier. Ce pionnier de l’élevage d’insectes a misé sur la mouche soldat noire, autrement dénommée Hermetia illucens, quand Ynsect ne jurait, lui, que par le ver de farine. Autre différence, Agronutris avait levé 100 millions d’euros. Or, quand la start-up a souhaité se refinancer, le vent avait tourné et l’appétit des investisseurs, alléchés un temps par ces projets de production de protéines d’insectes, avait considérablement rétréci. Il lui faut très vite retrouver du carburant financier pour reprendre son envol.
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