Dans la nuit de vendredi à samedi, des tirs ont été entendus près d’un point de vente de stupéfiants à Nice-Est.
Un homme âgé de 20 ans et né en 1994 a été interpellé peu après en possession d’un fusil à pompe.
Un autre, âgé de 30 ans, originaire de région parisienne et qui n’était pas connu pour trafic, a été retrouvé mort.
Une arme à feu, un refus d’obtempérer, une interpellation et un mort… Que s’est-il passé dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier Roquebillière à Nice-Est ? Tout a commencé samedi 1ᵉʳ février, vers 1h du matin, quand des tirs ont été entendus à proximité d’un point de vente de stupéfiants situé rue Fenoglio de Briga.
Alerté par les bruits, un équipage de la brigade anticriminalité qui était à proximité a aperçu un individu qui prenait la fuite et l’a poursuivi. L’homme en question, qui a refusé de s’arrêter, a alors sorti un fusil à pompe de sa veste.
« Au cours de la poursuite, il a pointé son arme dans la direction d’un fonctionnaire de police qui a fait usage de son arme de service à une reprise sans atteindre l’intéressé », détaille le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli dans un communiqué. Le fuyard a finalement été interpellé et placé en garde à vue. Son fusil à pompe calibre 12 et des munitions ont été saisis.
Un corps retrouvé mort sur une passerelle
Dans le même temps, d’autres policiers se sont dirigés vers le point de deal où avaient été entendus les tirs. « Sur une passerelle menant à la cité, à proximité d’une chaise utilisée par un guetteur du point de vente de stupéfiants, était découvert un homme décédé » informe le magistrat.
Les constatations ont permis d’établir que la victime avait succombé à ses blessures après voir été atteinte par deux tirs de munitions calibre 12 pouvant correspondre à l’arme saisie sur l’individu en fuite.
Trois étuis de munitions calibre 12 et 5 étuis de calibre 9 mm ont été découverts sur plusieurs dizaines de mètres « permettant d’envisager l’hypothèse d’échanges de tirs » note le procureur.
La victime est originaire de la région parisienne
Identifiée, la victime est un homme né en 1994 à Paris et habituellement domiciliée à Goussainville dans le Val-d’Oise. « Elle est connue des services de police et de la justice pour des faits sans lien avec le trafic de stupéfiants », relève le procureur.
Le suspect placé en garde à vue est lui né en 2004 en Algérie. De nationalité française, ce dernier est habituellement domicilié Marseille. Il est « connu de la justice pour des faits de vol avec arme et extorsion commis à Marseille en 2020 » selon le magistrat.
La garde à vue du suspect peut durer 96 heures
Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour « meurtre en bande organisée ». Les investigations ont été confiées service interdépartemental de la police judiciaire des Alpes-Maritimes (SIPJ 06). La garde à vue du suspect peut durer jusqu’à 96 heures.
Un précédent homicide avec une personne victime originaire de la région parisienne, déjà condamnée pour trafic de stupéfiants, est intervenu dans ce quartier fin août 2024. « Dans le cadre de cette procédure suivie par le SIPJ 06, un individu déjà condamné pour trafic de stupéfiants, également originaire de la région parisienne, est mis en examen pour meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants et incarcéré depuis le 8 septembre 2024 », rappelle Damien Martinelli sans préciser si les deux affaires ont, ou non, un lien.