Le gouvernement espère avoir lâché suffisamment de lest. Lundi 3 février, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 devait être, à nouveau, débattu en séance à l’Assemblée nationale. Pour qu’il soit adopté, le premier ministre, François Bayrou, a annoncé, samedi dans la soirée, qu’il se prévaudra de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer un texte sans vote. Le pouvoir en place a remanié la copie afin d’obtenir la bienveillance des députés socialistes et d’éviter ainsi la censure.
L’une des dernières concessions de l’exécutif a été dévoilée par Catherine Vautrin. Dans un entretien au quotidien Le Parisien, mis en ligne samedi soir, la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles affirme que le fonds d’urgence pour les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad) verra ses crédits tripler, passant de 100 millions d’euros à 300 millions d’euros. Cette décision répond à l’une des préoccupations exprimées par le Parti socialiste (PS) durant la négociation qui s’était ouverte, début janvier, avec l’équipe de M. Bayrou.
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