Un peu plus de cinq jours après la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire près d’un aéroport de Washington, la récupération des corps de toutes les victimes dans les eaux glacées du fleuve Potomac est terminée.
Les différents services impliqués dans les recherches ont annoncé, mardi 4 février, avoir « retrouvé [les corps] des 67 victimes de la collision aérienne », précisant dans un communiqué conjoint que toutes, sauf l’une, « ont été identifiées avec certitude ». Soixante-quatre personnes – soixante passagers et quatre membres d’équipage – se trouvaient à bord du vol 5342 d’American Airlines, et trois soldats étaient dans l’UH-60 Black Hawk qui effectuait un exercice d’entraînement.
Les équipes de sauvetage se concentrent désormais sur « la récupération des débris restants dans le fleuve Potomac », ont-elles, par ailleurs, fait savoir. Les opérations de repêchage des deux appareils qui se sont abîmés dans le Potomac, tout près de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington, ont été lancées lundi en parallèle à la poursuite des recherches des victimes. De premiers éléments de l’avion, une partie de son fuselage et l’un des deux réacteurs notamment, ont été repêchés lundi dans le fleuve. Les équipes espèrent récupérer l’hélicoptère plus tard dans la semaine.
Sous-effectif à la tour de contrôle
Les boîtes noires sont analysées par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui a dit espérer publier « dans les trente jours » un rapport préliminaire sur les causes de la catastrophe, le pire drame aérien aux Etats-Unis depuis 2001, dans lequel tous les passagers à bord des deux appareils ont été tués.
Selon le New York Times, la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan était en sous-effectif le soir de l’accident le 29 janvier. Un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic des avions de ligne et des hélicoptères.
Quelques minutes avant l’atterrissage du biréacteur canadien Bombardier CRJ-700, le contrôleur aérien a demandé au vol 5342 s’il pouvait utiliser une piste plus courte. Après acceptation des pilotes et autorisation de la tour de contrôle, les sites de suivi des vols montrent que l’avion a ajusté son approche de la nouvelle piste. Moins de trente secondes avant la collision, le contrôleur a demandé à l’hélicoptère s’il avait l’avion en vue. Le pilote militaire a répondu affirmativement.
Quelques instants plus tard, le contrôleur a demandé à l’hélicoptère d’attendre que l’avion passe. Il n’y a eu aucune réponse et les deux appareils sont entrés en collision.