C’était à la 71e minute d’une rencontre qui allait alors à sens unique : face à de faibles Gallois, les Bleus n’encaissaient aucun point au Stade de France, pour le premier match du Tournoi des Six Nations 2025, vendredi 31 janvier, lorsque Romain Ntamack plombait le beau bilan disciplinaire de son équipe – 3 pénalités seulement – d’un carton rouge. Auditionné par une commission de discipline indépendante du Tournoi des six nations, dans la matinée du mercredi 5 février, il a finalement reçu trois semaines de suspension. Il loupera donc le match face à l’Angleterre, samedi, à Twickenham, mais sera de retour face à l’Italie, le 23 février, à Rome.
Vendredi dernier, en retard face à son homologue gallois Ben Thomas, l’ouvreur des Bleus l’avait percuté au visage avec l’épaule. Ce geste mal maîtrisé lui avait d’abord valu un carton jaune de la part de l’arbitre néo-zélandais, Paul Williams, pour « acte de jeu déloyal contraire à la règle 9.13 », conformément au règlement de World Rugby : « Un joueur ne doit pas effectuer un plaquage anticipé, à retardement ou d’une manière dangereuse. » Quelques minutes plus tard, après analyse des images vidéo, la sanction avait été transformée en un carton rouge pour « mise en danger caractérisée ».
Après le match, Antoine Dupont avait soutenu son coéquipier, soulignant « un fait de jeu qui ne lui ressemble pas et lui coûte cher ». Romain Ntamack, 25 ans, 38 sélections, n’avait jusque-là jamais reçu de carton rouge. L’ouvreur des Bleus risquait de deux à douze semaines de suspension. Au regard de son casier vierge, il pouvait espérer une sanction mesurée. L’ancien capitaine gallois Sam Warburton (2011-2017) avait, au contraire, considéré auprès du quotidien britannique The Telegraph son geste comme une vengeance liée à un incident antérieur.
En son absence, Matthieu Jalibert pourrait faire son retour comme titulaire face à l’Angleterre, selon les premières indications laissées par le sélectionneur, Fabien Galthié.