Depuis plusieurs jours, les personnes habitants aux alentours de la gare Jean Macé ont toutes les peines du monde à dormir.
Plusieurs fois par nuit, une alarme stridente retentit.
Ce signal permet aux ouvriers d’être prévenus du passage à venir d’un train, a indiqué la SNCF, qui se défend de toute mesure disproportionnée.
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Le 20H
La rue du Repos à Lyon n’aura jamais aussi mal porté son nom. Depuis plusieurs jours, ses résidents – ainsi que des dizaines de locaux des 7ᵉ et 8ᵉ arrondissements – doivent composer avec un brouhaha à répétition la nuit. Plusieurs fois, entre 22h et 5h, une sirène stridente retentit. Ce signal vise à appeler les ouvriers travaillant sur les rails à quitter les voix avant le passage d’un train, a indiqué la SNCF. « Pour pouvoir réaliser ces travaux de nuit » – et ainsi éviter de perturber le trafic en journée -, « les agents qui travaillent sont avertis du passage de trains par un avertisseur sonore, comme l’exige la réglementation. Ce signal est essentiel, car il leur permet de travailler en toute sécurité », a argué le transporteur dans un communiqué.
Mesure de précaution essentielle ou pas, toujours est-il que cette alarme empoisonne la vie des riverains. « C’est épuisant quand même », déplore Jacques, qui habite un immeuble situé juste à côté de la voix ferré. « C’est déraisonnable d’avoir autant de bruits sous les fenêtres des gens », s’insurge-t-il encore. « Ça leur permet de travailler, mais nous ça nous empêche de dormir », abonde une femme interrogée par le 20H de TF1, disant être régulièrement réveillée « vers 4h du matin ». « C’est très compliqué la nuit », continue un autre interrogé, « surtout avec des enfants malades ». « C’est très fort et très soudain », conclut une femme.
Mais alors, faire autant de bruit pour des travaux, est-ce autorisé ? Oui, répond la SNCF. La firme ajoute avoir déjà baissé le niveau de l’alarme de 8 décibels – de 128 à 120 – après des plaintes des riverains. Toujours est-il que le niveau sonore actuel reste équivalent au décollage d’un avion à réaction, et correspond au début du seuil de la douleur auditive. « Toutes les autorisations administrative nécessaires ont été obtenues. Nous sommes conscients de la gêne occasionnée et continuons à rechercher des solutions pour limiter les nuisances sonores pour les riverains », a commenté sobrement la firme ferroviaire.
Le secteur ne devrait pas retrouver le calme avant le mois de mai, date de la fin des travaux. En attendant, la SNCF assure avoir prévenu l’ensemble des riverains.