Après sa visite à la Maison blanche, Benyamin Nétanyahou reprend la main. L’assise du premier ministre israélien n’a jamais été aussi solide depuis la formation de sa coalition, en décembre 2022, qui a toujours été minoritaire dans les sondages. La séquence qui s’est ouverte le 19 janvier, date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, qui a conduit à la libération de dix otages israéliens et à l’émergence, dans l’opinion, d’une dynamique inédite en faveur d’un arrêt définitif de la guerre, aurait pu déstabiliser M. Nétanyahou. Celui-ci redoute qu’un retour au calme ne conduise à la démission de ses partenaires d’extrême droite et à l’ouverture d’une enquête sur le fiasco du 7-Octobre dont il ferait les frais.
Mais l’annonce par Donald Trump de son grand dessein pour Gaza – expulsion de tous ses habitants et prise de contrôle du territoire par les États-Unis – a eu trois effets concrets, très bénéfiques pour le chef du gouvernement. Elle a décrédibilisé le cessez-le-feu que Benyamin Nétanyahou n’avait accepté qu’à reculons, sous pression de Washington, ressoudé une coalition fragilisée et normalisé l’idée du nettoyage ethnique massif des Palestiniens.
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