Treize personnes seront jugées en juin devant la 17ᵉ chambre correctionnelle pour injure publique envers Aya Nakamura.
Des publications émanaient notamment du compte X d’un groupe affilié à la mouvance d’extrême droite identitaire.
Aya Nakamura bientôt face à ses détracteurs. Treize personnes seront jugées le 4 juin à Paris pour des injures racistes visant la chanteuse franco-malienne : cette dernière avait porté plainte au moment où avait été annoncée sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des JO-2024.
D’après le parquet, « les investigations ont permis de constater que les publications émanaient notamment du compte X du groupe les Natifs », affilié à la mouvance d’extrême droite identitaire, « et son porte-parole Antoine G. » « Le responsable du groupe, dont les autres avaient attendu l’aval et les consignes, a été identifié comme Édouard M. », a aussi précisé le ministère public. « Les Natifs » avaient notamment diffusé sur les réseaux sociaux à l’hiver 2024 une banderole sur laquelle il était écrit : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ».
Le parquet de Paris a rappelé avoir « reçu, le 13 mars 2024, des signalements de la Licra et de SOS Racisme dénonçant des publications à caractère raciste au préjudice » de la star de la chanson française. « Le 20 mars, celle-ci avait également déposé plainte. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet a confié l’enquête à l’OCLCH (Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne) », a encore rappelé le parquet. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue ou pour certaines, entendues en audition libre, dont six en juillet.
L’artiste avait réagi à cette banderole dans un post sur ses réseaux sociaux : « Vous pouvez être raciste, mais pas sourd… C’est sa qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats ect mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal » (sic). La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde a marqué la cérémonie d’ouverture des JO-2024 avec le medley de ses tubes « Pookie », « Djadja » et un standard de Charles Aznavour, « For me Formidable », accompagnée par la Garde républicaine sur le pont des Arts à Paris.