« Ce que l’on craint le plus, c’est un effondrement à bas bruit du service public de la culture. » Catherine Blondeau, directrice du Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, à Nantes, résume ainsi le sentiment qui s’est emparé des acteurs culturels des Pays de la Loire après le coup de tonnerre provoqué par la baisse drastique des subventions régionales.
Le 19 décembre 2024, sous l’impulsion de sa présidente, Christelle Morançais (Horizons), qui s’est targuée de « s’attaquer à un secteur que personne n’osait affronter jusqu’alors », cette région a voté une baisse de 62 % des aides au fonctionnement de quelque 500 lieux, initiatives et projets dans tous les domaines de la culture.
Après la sidération et plusieurs manifestations, l’heure est aux comptes, à l’évaluation des conséquences de ces réductions budgétaires pour les structures, les artistes, mais aussi de ses répercussions sur le public. Programmations rétrécies, emplois supprimés, compagnies qui risquent de disparaître… Pour comprendre ce qui se joue derrière les chiffres et le retrait partiel du financement régional, nous avons interrogé quatre acteurs du spectacle vivant et de la création artistique (trois structures aux statuts différents et une compagnie connue) pour mesurer l’impact, à leur échelle, des choix politiques du conseil régional.
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