LETTRE DE VARSOVIE
« Le bébé est né ! J’attendais cette nouvelle depuis longtemps. Non, je ne suis pas devenu grand-père pour la sixième fois, mais je me sens un peu comme si c’était le cas !, s’est enthousiasmé, dans une courte vidéo, postée le 29 janvier sur les réseaux sociaux, le premier ministre polonais de centre-droit, Donald Tusk. C’est le premier enfant né de notre programme in vitro. Et c’est une fille ! » C’est par ce coup de communication que le gouvernement a voulu marquer les premiers résultats prometteurs de son financement public de la fécondation in vitro (FIV), démarré au mois de juin 2024.
Il s’agit d’une des premières mesures votées par la coalition au pouvoir dès son arrivée aux affaires, en décembre 2023. L’engouement fut rapide : au mois d’août 2024, deux mois après le lancement du programme, les cliniques participant au projet ont commencé à signaler qu’elles avaient dépensé la quasi-totalité des 500 millions de zlotys (120 millions d’euros) alloués par le gouvernement pour 2024, demandant une rallonge budgétaire. Il y avait, à cette date, 6 700 couples participant au programme pour 166 grossesses. En décembre, ces chiffres avaient grimpé à 7 000 grossesses pour 20 000 couples qualifiés.
Il vous reste 79.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.