Les légendes sont-elles mortelles ? Dans le secteur de l’automobile, discipline reine de l’industrie, les cimetières sont pleins d’anciennes gloires tombées au champ d’honneur des dures lois économiques. Porsche, la plus célèbre des légendes allemandes survivra-t-elle à la rupture technologique majeure de la voiture électrique ?
La question se pose au vu de la dégradation des affaires du constructeur de la célèbre 911. La firme a annoncé, jeudi 13 février, la suppression de 1 900 postes. En apparence, la mesure est modeste. Elle ne concerne que 4,5 % de ses effectifs et se fera sans licenciement. Le problème est que cette décision arrive après une avalanche de mauvaises nouvelles.
Dès l’été 2024, Porsche a commencé à réviser à la baisse ses estimations de rentabilité. Lors de l’introduction en Bourse de la société en 2023, l’objectif affiché était une marge opérationnelle de 20 %. Enorme dans l’industrie automobile, mais un minimum dans le secteur du luxe. Ferrari dépasse les 27 %. Au lieu de cela, la firme a baissé ses prévisions de 17 % à 14 %.
Plus un rempart
Pour 2025, l’estimation est désormais autour de 10 %. Avec des conséquences immédiates sur le cours de Bourse, qui a perdu plus de 30 % en un an. Les actionnaires, et notamment les familles Piëch et Porsche, héritières du fondateur, ont immédiatement réagi, le 2 février, en débarquant le directeur financier et celui des ventes. Ce ne sera peut-être pas suffisant.
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