Deux jours après la visite de Narendra Modi aux Etats-Unis pour rencontrer son « ami » Donald Trump, l’expulsion des migrants illégaux indiens s’intensifie. Deux avions militaires américains transportant 228 hommes, femmes, mineurs et même nourrissons ont atterri, samedi 15 et dimanche 16 février, à Amritsar, au Pendjab. Un premier rapatriement avait été effectué le 5 février, indignant l’opinion publique indienne : les passagers étaient menottés et enchaînés. Les derniers arrivants témoignent de conditions de voyage similaires.
L’affaire est d’autant plus embarrassante pour Narendra Modi que la majorité des migrants entrant illégalement sur le sol américain par le Canada ou l’Amérique du Sud sont originaires du Gujarat, son fief politique, qu’il aime vanter comme un modèle économique. Pour éviter de braquer les projecteurs sur le Gujarat, le gouvernement a décidé de faire atterrir les avions au Pendjab, un Etat dirigé par le Congrès, le principal parti d’opposition, qui fournit aussi, avec l’Haryana, de nombreux candidats au départ. Le chef du gouvernement de cet Etat du nord de l’Inde, Bhagwant Mann, dénonce une tentative visant à « diffamer » le Pendjab et les Pendjabis.
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