Lactalis a décidé de boycotter le Salon de l’agriculture qui ouvrira ses portes samedi 22 février, porte de Versailles, à Paris. Les éleveurs laitiers étaient l’arme au pied pour manifester leur mécontentement sur son stand. Le géant laitier mayennais a, en effet, dévoilé en septembre 2024 un véritable plan social, avec l’objectif de réduire de 9 % le volume de lait collecté en France. En 2024, des producteurs avaient déversé du fumier sur son stand pour dénoncer un prix d’achat du lait jugé trop bas, le jour de l’ouverture. L’inauguration de la précédente édition du salon s’était, il est vrai, déroulée dans une ambiance électrique : le président de la République, Emmanuel Macron, avait été chahuté et hué par des représentants de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, des Jeunes Agriculteurs et de la Coordination rurale.
Rien de tel, a priori, cette année. L’ambiance devrait être plus apaisée. Sous la pression de ces syndicats, le gouvernement n’a cessé de leur donner des gages, expédiant même dans la dernière ligne droite la loi d’orientation agricole longtemps attendue, adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat avant le début du salon. De plus, la rémunération des éleveurs bovins s’est globalement améliorée. D’abord dans le secteur laitier. « Nous bénéficions d’une bonne dynamique cette année. La rémunération est satisfaisante. C’était déjà le cas en 2024, mais dans une moindre mesure du fait des investissements consentis dans les exploitations », affirme Yohann Barbe, président de la Fédération nationale des producteurs de lait.
Il vous reste 72.88% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.