Manifestation devant le ministère de la santé, recours en justice… Les syndicats et associations de praticiens diplômés hors de l’Union européenne – les « Padhue », selon l’acronyme en vigueur – donnent de nouveau de la voix. Jusqu’à interpeller collectivement le président de la République, Emmanuel Macron, dans un courrier envoyé jeudi 20 février. Ce sont les résultats des épreuves de vérification des connaissances (EVC) 2024, constituant le sésame pour obtenir une autorisation d’exercice pérenne, publiés le 31 janvier, qui ont rallumé la mèche. Une étape-clé dans les procédures que doivent emprunter ces médecins à diplôme étranger, exerçant sous divers statuts dans les hôpitaux français, que le chef de l’Etat s’était engagé à « régulariser », en janvier 2024. La lassitude est telle que certains de leurs représentants menacent désormais d’entamer une grève de la faim, si la situation reste bloquée.
En 2024, 4 000 postes ont été ouverts – soit 1 300 de plus que l’année précédente – et plus de 3 800 postes ont été attribués (3 235 pour des candidats en liste principale, 638 en remontant dans les listes complémentaires). Cela représente une « augmentation de 50 % », a souligné le ministère de la santé par communiqué, le 5 février, assurant soutenir ces praticiens venant « en renfort de notre système de soins ». Pourtant, la colère ne retombe pas.
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