Quand les retransmissions des chaînes de télévision se sont tues, dimanche 23 février vers 18 h 40, pour laisser la place au discours du chancelier Olaf Scholz, l’ambiance déjà morne qui régnait à la Willy-Brandt-Haus, siège du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), est devenue carrément lugubre. Le SPD, qui a recueilli 16,4 % des voix, soit une baisse de 9 points par rapport aux élections législatives de 2021, semblait totalement vidé de son énergie. Le plus vieux parti du pays a encaissé son pire résultat depuis l’après-guerre.
D’une voix éteinte, Olaf Scholz a pris la responsabilité de la défaite, sans annoncer officiellement sa démission, pourtant attendue. Il a simplement précisé qu’il ne participerait pas aux négociations de coalition, qui impliqueront forcément son parti. C’est tout le paradoxe de la situation : le SPD, gravement sanctionné dimanche pour la politique qu’il a menée depuis décembre 2021, reste incontournable pour constituer une majorité avec l’Union chrétienne-démocrate de Friedrich Merz, arrivée en tête avec 28,6 % des voix.
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