Lorsqu’une crise sanitaire majeure débute, avoir un maire médecin peut apparaître comme un atout. Au cours de l’hiver 2020, le virus du Covid-19 surgit en France. Elu à Mareil-Marly (Yvelines), dans l’Ouest parisien, Dominique Lafon est médecin du travail. Dans son équipe municipale, le maire (sans étiquette) peut alors s’appuyer sur un adjoint stomatologue « qui était volontaire dans le service Covid de l’hôpital de Saint-Germain », un pneumologue, une ancienne urgentiste, une infirmière… Est-ce la raison pour laquelle la ville a mieux traversé la pandémie que ses voisines ?
Cinq ans après, Dominique Lafon se veut prudent. Il n’est « pas sûr » que la compétence médicale des élus en soit la cause. En revanche, avoir fait basculer le standard de l’hôtel de ville sur son téléphone personnel et avoir répondu aux questions et aux angoisses des Mareillois, « jour et nuit pendant plusieurs semaines », a probablement eu un impact plus tangible…
La crise sanitaire de 2020 a surpris les maires de France en pleine campagne électorale : le premier tour avait lieu le 15 mars 2020. Le confinement était mis en place le 17 mars. Le second tour se tiendra trois mois après, le 28 juin. L’épidémie, qui a très mal choisi son moment, les a contraints, eux et les 560 000 élus locaux du pays, à faire face sans délai. « On était sur le pont tout le temps, se souvient Hélène Geoffroy, maire (socialiste) de Vaulx-en-Velin (Rhône). Il y avait des décisions à prendre toutes les demi-heures. »
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