Le bien-être des animaux domestiques, notamment pour le chien, est une question primordiale.
D’un côté, il y a les adeptes de la fermeté, de l’autre, ceux qui préfèrent une méthode plus douce pour éduquer les chiens.
Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Benjamin Muller se penche sur les limites de l’éducation positive.
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Animaux de compagnie
Si de nombreuses voix s’élèvent pour évoquer les limites de l’éducation positive pour les enfants, il en est de même pour l’éducation des chiens. À rebours des méthodes coercitives basées sur la crainte, l’éducation canine positive repose sur le principe de l’encouragement. Christophe Blanchard, maître-chien et sociologue, spécialiste de la médiation animale à l’université Sorbonne-Paris-Nord, souligne d’ailleurs une ressemblance avec l’éducation des enfants. « En étudiant les manuels d’éducation canine sur soixante-dix ans, on est frappé par l’analogie avec l’éducation humaine« . Oui, mais voilà, comme pour la pédagogie des enfants, le débat fait rage entre les défenseurs d’une certaine fermeté et les adeptes de la bienveillance à tout prix. Explications de Benjamin Muller dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Rejeter la sanction ?
« L’éducation positive, c’est de dire, on ne crie pas, on explique, on prend le temps et dans les deux cas ça peut donner des dérives« , indique le journaliste. Dans le cas des petites boules de poils, plutôt que de crier ou de punir, on va plutôt récompenser les comportements souhaités avec une friandise : « on ne lui crie pas dessus, mais quand il fait quelque chose de bien, on lui donne une croquette« . Les adeptes de l’éducation canine positive ajoutent qu’il faut ignorer les comportements indésirables et certains vont jusqu’à rejeter toutes formes de sanctions. Or, que faire si un chien prend l’habitude de venir dans le lit de son maître ? Comment lui faire comprendre qu’il ne faut pas sans élever la voix ? « Beaucoup de gens sont dépassés par trop de gentillesse ou au contraire trop de coercition« , explique l’éducatrice Patricia Rerolle. « Il vaut quand même mieux avoir trop de gentillesse parce qu’il y a moins d’effets délétères tels que la réactivité ou l’agressivité« . Là aussi, il y a un parallèle avec les enfants. « On a peur de frustrer les animaux« , souligne Benjamin Muller.
Éducation positive n’est pas une éducation permissive
Les adeptes du dressage plus ferme reprochent la méthode « trop douce » de l’éducation positive chez les chiens. Néanmoins, être positif ne signifie pas être laxiste ou permissif. « On peut aussi fixer des limites avec bienveillance, en gérant la situation, par exemple à l’aide d’une laisse et en maintenant une distance adaptée au chien et à la situation et avec un entraînement adéquat« , explique l’éducatrice Bettina Stemmler à 20 minutes. Elle estime que c’est à « l’homme de tenir et d’éduquer le chien de manière à satisfaire ses besoins et à ce qu’il ne représente aucun danger pour son environnement« . Le but n’est pas de laisser faire, mais d’être ferme et sans brutalité, aussi bien physique que verbale, d’être cohérent et patient, et en prenant en compte les besoins de l’animal.