L’échange brutal entre Donald Trump et Volodomyr Zelensky à la Maison Blanche, vendredi 28 février, à propos des conditions de la paix en Ukraine, pourrait-il accélérer la formation d’un gouvernement à Berlin ? Cinq jours après les élections législatives du 23 février, les responsables des deux formations en pourparlers pour former une coalition – Friedrich Merz, président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et probable futur chancelier, et Lars Klingbeil, chef du Parti social-démocrate (SPD) – ont chacun réaffirmé leur volonté d’agir rapidement pour renforcer la sécurité européenne et intensifier le soutien à l’Ukraine. La vacance du pouvoir à Berlin, qui dure depuis l’éclatement de la coalition en novembre, affaiblit considérablement la position de l’Allemagne à un moment critique pour l’Europe.
« Le comportement du gouvernement américain montre une fois de plus que l’Europe doit davantage prendre son avenir en main. (…) L’Allemagne doit et va aller de l’avant », a affirmé sur X Lars Klingbeil, du SPD, dans la soirée de vendredi. Quelques heures plus tôt, Friedrich Merz avait annoncé, dans une interview à l’édition dominicale du quotidien FAZ, son intention de négocier avec la France, la Grande-Bretagne et les autres partenaires européens les conditions d’un système européen de dissuasion nucléaire.
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