La réplique n’aura pas tardé. Mardi 4 mars, dans la foulée de l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane de 10 % imposés par Donald Trump sur tous ses produits, Pékin a ciblé en réponse les exportations agricoles américaines ainsi que des entreprises du secteur de la défense. Particulièrement exposée, la Chine, première puissance exportatrice de la planète, est entraînée par le nouveau président américain dans une escalade de représailles commerciales. Elle ne l’a ni initiée ni désirée, mais se retrouve contrainte de répondre pour montrer qu’il n’est pas question de céder aux méthodes de Washington, ni de courber l’échine devant la première puissance mondiale. Pékin s’est dit prêt mardi à « aller jusqu’au bout » dans la riposte.
Le gouvernement chinois a annoncé des droits de douane de 15 % supplémentaires sur le poulet, le blé, le maïs et le coton en provenance des Etats-Unis, et de 10 % sur le soja, le porc, le bœuf, les produits de la mer, les fruits et légumes et les produits laitiers. En visant l’agriculture, la Chine tente de faire mal aux régions qui ont largement voté pour Trump, comme elle l’avait déjà fait en 2018, alors que s’engageait la première guerre commerciale avec le Républicain.
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