Face à la flambée épidémique de chikungunya en cours à La Réunion, la Haute Autorité de santé (HAS) publie en urgence, mercredi 5 mars, des recommandations concernant la stratégie vaccinale à adopter pour protéger les populations les plus vulnérables de ce virus transmis par les moustiques. L’autorité indépendante, saisie par le ministère de la santé en décembre 2024, invite ainsi les personnes de 65 ans et plus, les adultes souffrant de maladies chroniques, ainsi que les professionnels de la lutte antivectorielle, c’est-à-dire les personnes chargées de démoustiquer les zones infestées, à se faire vacciner.
Depuis le début de l’année 2025, 1 631 personnes ont été infectées par le chikungunya sur ce territoire ultramarin situé à l’est de Madagascar. En une seule semaine, du 10 au 16 février, ce sont près de 700 cas qui ont été enregistrés, marquant une accélération exponentielle de l’épidémie. Le chikungunya, qui provoque des symptômes dans 75 % des infections, se traduit généralement par une fièvre brutale accompagnée de douleurs musculaires et articulaires suivie d’une asthénie, c’est-à-dire une fatigue intense et prolongée. Jusque-là, « l’impact sanitaire demeure relativement faible », avec seulement 13 hospitalisations de plus de vingt-quatre heures, selon Santé publique France.
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