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Ce mercredi 5 mars, ils livrent leurs analyses sur un éventuel boycott des produits américains.
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Le Temps de l’Info
Face aux menaces commerciales de Donald Trump, l’appel au boycott des produits américains prend de l’ampleur. Partie du Canada, cette vague déferle désormais vers l’Europe. Dernier exemple en date : en Norvège, la société pétrolière Haltbakk bunkers a cessé d’approvisionner les navires américains qui sont présents en mer Baltique.
Au Danemark, le leader de la grande distribution a, lui, décidé de promouvoir les produits européens en indiquant que le produit vient d’une entreprise européenne. Sur les réseaux sociaux, les consommateurs s’organisent également avec de plus en plus de groupes qui ont vu le jour ces dernières semaines. Certains sont suivis par plus de 50.000 membres. Les internautes partagent notamment la liste des produits à boycotter.
Mais c’est au Canada que l’appel au boycott est le plus suivi. Les Canadiens annulent en masse leur voyage prévu aux États-Unis, ce qui représente une perte de plus de 2 milliards d’euros, selon le magazine Forbes. Le gouverneur de l’État de l’Ontario a, lui, menacé de couper ses exportations d’électricité, ce qui priverait 1,5 million de foyers.
Tesla, en première ligne
Une entreprise est particulièrement visée par cet appel au boycott : Tesla. La société dirigée par Elon Musk, très proche conseiller de Donald Trump, a vu sa valeur boursière a chuté de 20%. Les ventes au mois de février se sont effondrées de 44% en Suède, de 70% en Norvège et de 76% en Allemagne.
Gilles, un téléspectateur de l’Ain, tempère. « Les produits américains que l’on pourrait boycotter (sodas, produits d’entretien, voitures) sont fabriqués en France ou vendus par des Français. Cela aurait donc un effet négatif sur l’emploi« , estime-t-il.
Claire Fournier, éditorialiste économie de LCI, rappelle dans la vidéo ci-dessus que « les États-Unis sont le premier investisseur étranger en France, le premier employeur étranger en France » : « Ça correspond à des sites industriels. Ça correspond à des emplois français, effectivement. Et même, je vais vous dire déjà qu’on n’a pas une très bonne image, là, depuis la dissolution auprès des investisseurs étrangers. Il manquerait plus que les investisseurs américains nous prennent en grippe », ajoute-t-elle.