Les inondations provoquées par d’importantes pluies les lundi 3 et mardi 4 mars à Djakarta ont fait au moins deux morts, des milliers de sinistrés et ont conduit à une paralysie partielle de la capitale indonésienne. Si ce bilan, qui pourrait s’alourdir, reste bien inférieur aux 70 morts comptabilisés lors de graves inondations en 2020, il révèle le défi persistant auquel est confrontée la mégapole, en raison de la subsidence des sols, due au pompage sauvage de l’eau souterraine, et de l’élévation du niveau des mers sous l’effet du réchauffement climatique.
Un peu plus de 31 millions de personnes vivent dans le grand Djakarta, qui regroupe cinq villes-satellites et est traversé par d’innombrables rivières et canaux. L’agence météorologique indonésienne a indiqué que les pluies à forte intensité pourraient se prolonger jusqu’au 11 mars.
A l’est de la capitale, huit des douze arrondissements de Bekasi, l’une des cinq villes-satellites de Djakarta qui compte à elle seule 2,5 millions d’habitants, ont été inondés. Mardi, un torrent d’eau boueuse a submergé le rez-de-chaussée d’un centre commercial géant, le Mega Bekasi Hypermall, sans faire de victimes mais forçant les occupants à se réfugier dans les étages supérieurs après l’effondrement d’une partie de la berge d’un cours d’eau voisin. L’incident illustre les risques du surdéveloppement urbain dans cette ville qui, selon le Jakarta Post, a accueilli le plus grand nombre de projets de centres commerciaux du grand Djakarta entre 2023 et 2025.
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