Les autorités kényanes ont demandé jeudi 6 mars à la plateforme et réseau social chinois TikTok de supprimer des « contenus sexuels » mettant en scène des mineurs, à la suite de la publication d’une enquête de la BBC sur cette pratique dans le pays. Selon l’enquête publiée lundi, des mineurs utilisent TikTok pour faire ouvertement du démarchage et négocier le paiement de contenus plus explicites, envoyés ensuite via d’autres plateformes. Selon la BBC, TikTok prend une commission d’environ 70 % sur les transactions en direct.
Dans un communiqué, l’Autorité des communications du Kenya a annoncé avoir lancé une enquête et averti qu’elle « n’hésiterait pas à émettre des sanctions » si des violations de la loi par l’application chinoise de partage de vidéos étaient identifiées.
Un Néerlandais récemment condamné
La loi kényane criminalise l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Un Néerlandais a été condamné mardi au Kenya à dix ans de prison pour avoir exposé des mineurs à des contenus pornographiques via la messagerie en ligne WhatsApp. L’organisme de régulation a également appelé TikTok à « expliquer comment les contenus offensants peuvent contourner ses mécanismes de modération ».
TikTok est la troisième plateforme de réseaux sociaux la plus populaire au Kenya, après Facebook et WhatsApp. L’application attire les jeunes avec un défilement de vidéos ultracourtes et compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs dans le monde.
TikTok a fait l’objet d’accusations d’espionnage aux Etats-Unis. L’Union européenne a ouvert une enquête après des soupçons selon lesquelles la plateforme aurait été utilisée pour influencer l’élection présidentielle en Roumanie en faveur d’un candidat d’extrême droite. Dans plusieurs pays, l’utilisation de la plateforme par le personnel des institutions étatiques a été interdite.
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