Les syndicats de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont annoncé, vendredi 7 mars, suspendre leur mouvement de retrait de certaines missions ainsi que l’appel à la grève pour le 25 mars après avoir reçu une lettre de soutien du premier ministre, qu’ils considèrent comme « un début de réponse ».
Le mouvement fait suite à de nombreuses attaques dirigées contre l’OFB par certains syndicats agricoles et responsables politiques. François Bayrou avait lui-même qualifié de « faute » certaines inspections d’agents de l’OFB chez des agriculteurs, « une arme à la ceinture ».
En février, l’intersyndicale (SNE-FSU, FO, CGT, UNSA, EFA-CGC) avait décidé de durcir son mouvement, en appelant à ne plus réaliser de mission de police ni d’activité dans le monde agricole et à une manifestation nationale le 25 mars devant Matignon.
« Main tendue »
Dernièrement, le premier ministre a cependant regretté dans une lettre dévoilée par l’Agence France-Presse le caractère « pas admissible » des attaques et assuré les agents de l’OFB de la « confiance du gouvernement ». « Ce courrier du premier ministre, bien qu’il ait tardé à venir, peut être considéré comme un début de réponse à une partie des revendications portées par l’intersyndicale », observe cette dernière.
Elle se félicite aussi d’une « main tendue » sur les questions d’attractivité et d’une entrevue future avec le directeur de cabinet de la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui exerce la cotutelle sur l’OFB avec la ministre de l’agriculture.
« Toutefois, nous restons vigilants quant aux résultats concrets des discussions », poursuivent les syndicats, en particulier sur « l’abandon de la circulaire interministérielle du 3 décembre 2024 sur les contrôles des exploitations agricoles menés par l’OFB, imposant le port discret de l’arme ». Une partie du monde agricole avait remis en question la visibilité de l’arme de service portée par les agents lors des contrôles dans les fermes.
Les agents de l’OFB sont non seulement chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies et de respect des arrêtés liés à la sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs et de lutter contre le trafic d’espèces protégées.