« Etre français, c’est une volonté. » En octobre 2016, en meeting à Montpellier, Emmanuel Macron clame qu’« on peut naître à des milliers de kilomètres d’ici » et se sentir déjà français. « La France, ça n’est pas une identité fixe », poursuit le futur président en reprenant la tradition républicaine d’une citoyenneté intégratrice. Les responsables politiques qui véhiculent « discours anxiogènes » et « contre-vérités » commettent à ses yeux « une faute historique : non, la France n’est pas menacée de disparition ».
Moins d’une décennie plus tard, le gouvernement d’Emmanuel Macron a changé de registre, au point que le premier ministre, François Bayrou, emprunte les mots de Jean-Marie Le Pen, le 27 janvier, sur LCI, pour faire état d’un « sentiment de submersion » et de « rejet » des immigrés. Onze jours plus tard, il appelle à un large débat sur « qu’est-ce que c’est qu’être Français », sans attendre la présidentielle de 2027.
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