Il fut un temps où les Européens auraient réagi sans tarder pour saluer le plan de la Ligue arabe, présenté mardi 7 mars au Caire, visant à lancer la reconstruction de la bande de Gaza tout en maintenant l’ensemble des Gazaouis sur place. Un plan destiné à contrer la vision du président américain Donald Trump, qui veut transformer le territoire en nouvelle Riviera, nettoyée de ses habitants. Mais Josep Borrell, l’ancien chef de la diplomatie, toujours en première ligne sur le Proche-Orient, a cédé sa place fin 2024 à Kaja Kallas. L’ex-première ministre estonienne a fait de l’Ukraine et du réarmement du continent l’alpha et l’oméga de sa communication.
Alors qu’Israël a balayé d’un revers de main le plan et que les Américains estiment qu’il ne « répond pas aux attentes » – même si l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, juge qu’il s’agit d’« un premier pas de bonne foi » –, l’Europe soutient politiquement la démarche, assure-t-on toutefois à Bruxelles.
La preuve, le président du Conseil européen, Antonio Costa, était présent au Caire pour accompagner l’initiative des Etats arabes. Dès mardi, il la saluait sur X : « L’Union européenne s’est pleinement engagée à contribuer à la paix au Moyen-Orient et est prête à apporter un soutien concret à ce plan. L’ensemble de la communauté internationale devrait travailler à sa mise en œuvre. »
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