LETTRE DE BRUXELLES
En début de semaine dernière, plusieurs journalistes, qui suivent les affaires européennes à Bruxelles, se sont plaints du peu de cas qu’Ursula von der Leyen fait de la presse. Sur la boucle WhatsApp du porte-parolat de la Commission, ils ont regretté les trop rares échanges qu’elle leur accorde depuis cinq ans qu’elle est à la tête de l’institution. « On est à un niveau de verrouillage de l’information sans précédent », y a, entre autres, commenté Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles depuis trente-huit ans.
Hasard du calendrier ou petite vengeance, l’ex-ministre d’Angela Merkel a décidé d’organiser une conférence de presse quelques jours plus tard… le dimanche 9 mars à midi, provoquant une certaine exaspération sur ce même canal de communication. « S’il n’y a pas d’intérêt pour une conférence de presse un dimanche, nous pouvons l’annuler », a réagi la porte-parole, Paula Pinho, faisant taire les récriminations.
Ce jeu du chat et de la souris entre Ursula von der Leyen et les 760 journalistes accrédités auprès des institutions européennes ne date pas d’hier. Il a culminé, début janvier, quand la présidente de la Commission, atteinte d’une grave pneumonie, a caché son hospitalisation. Elle est restée chez elle à Hanovre, où elle « continue à exercer ses fonctions », a martelé Paula Pinho, quitte à mentir sur la réalité de son état.
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