L’association animaliste L214 a déposé plainte contre huit élevages porcins en Bretagne.
Ces élevages fournissent E.Leclerc, qui dit « vérifier ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Le parquet de Saint-Malo et celui de Saint-Brieuc ont ouvert chacun une enquête.
Un nouveau scandale de maltraitance animale ? Deux enquêtes ont été ouvertes, une par le parquet de Saint-Malo et l’autre à Saint-Brieuc, après des plaintes pour maltraitance animale déposées par l’association animaliste L214 contre huit élevages porcins en Bretagne fournissant l’enseigne E.Leclerc. Cette dernière dit « vérifier ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Sept plaintes ont été déposées mercredi par L214 auprès du parquet de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et une auprès du parquet de Saint-Malo contre huit propriétaires d’élevages, tous situés dans les Côtes-d’Armor.
Cadavres de porcelets en état de décomposition avancée
Prises et filmées en octobre et novembre 2024, les photos et vidéos diffusées jeudi par l’association (nouvelle fenêtre) montrent notamment des cadavres de porcelets en état de décomposition avancée, abandonnés au milieu des animaux, et des animaux ayant pour la plupart la queue coupée.
L214 assure que dans les huit élevages visés jeudi, les porcelets « subissent des mutilations comme la coupe systématique de la queue sans anesthésie ». Elle dénonce aussi l’absence d’« accès à l’extérieur » des porcs ou le placement dans des cages étroites des truies dans les élevages visés.
La filiale de Leclerc « condamne » ces pratiques
Dans une déclaration transmise jeudi à l’AFP, Kermené, filiale de l’enseigne E.Leclerc spécialisée dans la transformation de produits carnés, dit « condamner fermement toute pratique contraire au bien-être animal. Les faits rapportés, s’ils sont avérés, sont inacceptables et ne correspondent en aucun cas aux engagements de notre enseigne en matière d’éthique et de respect des normes d’élevage ».
Elle indique « vérifier actuellement ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires. La première d’entre elles étant de mettre fin sans délai et de manière définitive à toute collaboration avec tout éleveur de notre réseau de fournisseurs qui serait concerné ».
L214 veut « un engagement ferme contre ces pratiques »
En mars 2024, L214 avait déposé plainte contre un éleveur possédant deux élevages porcins dans le Morbihan fournissant E.Leclerc, rappelle Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif pour L214.
« La réponse de Leclerc a été à chaque fois de dire que ce sont des exceptions et ‘nous arrêtons de travailler avec ces élevages », explique-t-elle. « Mais nous ne voulons plus entendre leurs excuses, nous voulons un engagement ferme contre ces pratiques illégales. »