L’université américaine Johns Hopkins, sise à Baltimore (Maryland), l’une des plus prestigieuses du monde en matière de recherche médicale, a annoncé, jeudi 13 mars, la suppression de plus de 2 200 postes à travers le monde en raison de l’arrêt du versement de subventions fédérales.
Dans un communiqué, l’établissement précise raboter 1 975 postes dans plus d’une quarantaine de pays, et 247 autres aux Etats-Unis, des décisions directement liées à la perte « de plus de 800 millions de dollars [737 millions d’euros environ] de financements de l’Usaid », l’Agence américaine pour le développement international.
Ces suppressions, qui devraient affecter des travaux menés tant aux Etats-Unis qu’à travers le monde, concernent plusieurs entités de Johns Hopkins menant des recherches et des programmes pour « soigner les mères et les nourrissons, lutter contre les maladies » ou encore « fournir de l’eau potable », a fait savoir l’université.
De nombreux programmes de recherche supprimés
Depuis son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a annoncé des coupes drastiques dans le budget de l’Etat fédéral, avec notamment la fin de nombreux programmes de l’Usaid, faisant craindre des impacts majeurs dans le secteur de la recherche scientifique. Cette agence fédérale finançait notamment des programmes de recherches sur le sida ou d’autres maladies infectieuses à travers le monde.
En février, l’administration Trump avait annoncé d’importantes réductions des subventions des Instituts nationaux de la santé (NIH) destinées aux institutions de recherche. Récemment, le président républicain a manifesté son intérêt pour un ciblage plus direct du financement des universités. Il a souligné son intention de retirer les fonds fédéraux aux universités qui défient son programme sur des questions telles que les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion, la participation des athlètes transgenres aux sports féminins et les manifestations étudiantes qu’il juge « illégales ».
Partout aux Etats-Unis, des établissements de l’enseignement supérieur ont annoncé un gel des embauches, invoquant cette nouvelle incertitude financière. Certains, à l’instar de l’université Johns Hopkins, ont annoncé des licenciements.