Sauf nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, ce sera la dernière marche avant la présidentielle. Les élections municipales, dont les deux tours sont programmés en mars 2026, se jouent traditionnellement sur des enjeux locaux. Comment rénover le centre-ville ? Que faire pour attirer de nouveaux commerçants ? Pourra-t-on éviter la hausse des impôts fonciers ? Va-t-on subir des fermetures de classes ? Et, pour les forces politiques, il s’agit surtout de conserver et de gagner des villes.
Et pourtant, « à un an de la présidentielle, même si ce scrutin répond à une logique très locale, les municipales auront fatalement une dimension de galop d’essai », relève Jérôme Fourquet, directeur du département « opinion » à l’IFOP.
Aux municipales de 2001, le Parti socialiste (PS) avait obtenu des résultats en trompe-l’œil (une défaite compensée par quelques victoires éclatantes, comme à Paris ou à Lyon), qui étaient peut-être annonciateurs de la déroute de 2002. Mais la vie politique est aujourd’hui désaccordée, prévient Jean-Yves Dormagen, professeur de sciences politiques à l’université de Montpellier : ceux qui dominent la scène nationale sont absents de la vie politique locale. Les Républicains (LR) et le PS ont préservé leur leadership municipal en 2020, mais ont été laminés à la présidentielle de 2022.
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