« Amnistie maintenant ! » : dimanche 16 mars, ce slogan était inscrit sur des milliers de tee-shirts jaune et vert des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), regroupés sur l’avenue Atlantica, le long de la plage de Copacabana, dans la zone sud de Rio de Janeiro. Répondant à l’appel lancé par leur leader, ils s’étaient rassemblés pour faire pression sur la Chambre des députés afin de faire adopter une loi accordant l’amnistie aux personnes condamnées pour leur participation aux émeutes du 8 janvier 2023.
Ce jour-là, des milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro, qui contestaient la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva à l’élection présidentielle du 30 octobre, envahissaient et saccageaient le palais présidentiel, le Congrès et le siège du Tribunal suprême fédéral (TSF), la plus haute juridiction du Brésil, à Brasilia. Depuis, des plaintes ont été déposées contre 1 687 personnes, menant à la condamnation de 480 d’entre elles pour des crimes multiples, allant de la « dégradation de biens publics » à « l’association criminelle » et même la « tentative de coup d’Etat ». Les peines les plus sévères s’élèvent jusqu’à dix-sept années d’emprisonnement.
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