L’usine doit ouvrir ses portes à Toulouse dans le courant de l’année. Le groupe français Ipsophene prévoit d’y fabriquer près de 3 400 tonnes de paracétamol par an. A Roussillon, dans l’Isère, l’entreprise Seqens vise, elle aussi, une commercialisation de 15 000 tonnes annuelles de la molécule à partir de 2026. Il y a cinq ans, les tensions d’approvisionnement en paracétamol provoquées par la crise liée au Covid-19 avaient été un des symboles du déclin de la souveraineté sanitaire française. Les citoyens avaient découvert que le principe actif de la molécule était fabriqué, depuis 2008, hors des frontières européennes, principalement en Chine, pour des raisons d’économie. Confronté à la sidération populaire, Emmanuel Macron avait alors promis la renaissance du paracétamol tricolore.
Cinq ans plus tard, la promesse est en passe d’être tenue, à condition que, sur le long terme, les industriels du médicament – Sanofi et UPSA en tête – acceptent de s’approvisionner chez ces fabricants français, alors que le coût de production du principe actif devrait être supérieur de 30 % à 40 % à celui de la molécule importée. Et que, de leurs côtés, l’Etat français et l’Union européenne (UE) soient prêts à soutenir la pérennité de cette filière locale, moins polluante et plus souveraine, mais également plus chère.
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