L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER
Un sujet en mouvement, un positionnement de caméra, un plan unique d’une durée de cinquante secondes. Tout le cinéma est déjà là, contenu dans ces petits films limpides ressuscités pour la première fois sur grand écran plus d’une centaine d’années après leur dernière projection. Avec Lumière, l’aventure continue, Thierry Frémaux poursuit son travail de diffusion des « vues Lumière », en compilant 120 bobines inédites. Et c’est avec ravissement que le spectateur d’aujourd’hui se plonge dans ces images vibrantes d’un monde englouti rendu au présent. Celui qui a accompagné les premiers pas du septième art.
Si on connaît bien la légende des frères Lumière, inventeurs du cinématographe, et celle des premiers films projetés − La Sortie de l’usine Lumière à Lyon ou L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat −, on est moins familiers d’une œuvre qui place Louis au panthéon des grands réalisateurs de l’histoire. Il est le premier d’entre eux. Entre 1895 et 1905, l’ingénieur et ses opérateurs ont ainsi produit 1 428 films référencés, dont 1 422 ont été retrouvés et conservés.
Il vous reste 74.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
