C’est une revanche qui s’est jouée, mardi 18 mars, au Sénat. Une revanche de la droite, qui a obtenu l’adoption à une large majorité de deux propositions de loi, l’une visant à allonger la durée maximale de rétention administrative des étrangers, l’autre consacrant la « préférence nationale » dans l’accès aux prestations sociales, après que des dispositions similaires avaient été rejetées ou censurées lors de précédents examens législatifs.
Une proposition de loi référendaire de députés Les Républicains (LR), en avril 2024, conditionnant à cinq ans de résidence en France l’accession à certaines prestations sociales avait ainsi été retoquée par le Conseil constitutionnel car jugée disproportionnée. Quant à l’allongement de la rétention, elle est appelée de ses vœux par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et avait fait l’objet d’un amendement par le sénateur Rassemblement national (RN) des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier, qui avait essuyé un avis défavorable du gouvernement d’Elisabeth Borne à l’époque, lors des débats sur la loi immigration promulguée en janvier 2024.
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